James Morrison
A peine la trentaine et déjà l’australien James Morrison fait partie des musiciens les plus remarquables de ces dernières années. Ce pluri-instrumentaliste exerce ses dons à la trompette, mais aussi à l’harmonica, au flugelhorn, au saxophone et au piano.On lui offrit son premier instrument à sept ans. A neuf ans, il formait son propre groupe et quatre ans plus tard il donnait ses premiers concerts. Sa carrière internationale se développa avec la même rapidité : A 17 ans, James Morrison faisait ses débuts aux Etats Unis avec un concert époustouflant lors du Monterey Jazz Festival. Les grands festivals européens – Montreux, Pori, North Sea – avec tous les grands noms du jazz : Dizzy Gillespie, Cab Calloway, Woody Shaw, George Benson, Ray Charles, B.B. King, Ray Brown, Lalo Shifrin, Frank Sinatra…sont des références auxquelles peu d’autres musiciens, blancs en particulier, ont pu prétendre en si peu de temps.
Le concert de James Morrison au Festival de Montreux en 1988 fut enregistré par Neshuhi Ertegun, légende de l’industrie musicale et inconditionnel de jazz. Cet enregistrement fut le premier qui parut sous son label de jazz East-West. Dû au décès précoce de Neshuhi, « Swiss Encounters » est aussi l’une des dernières parutions de l’époque sous ce label. En 1989, James rejoignit le Gene Harris’ Philipp Morris Superband qui en plus de lui faire faire le tour du monde, lui permis de jouer au côté des musiciens de jazz les plus talentueux au monde tels que Ray Brown, Jeff Hamilton, Herb Ellis…La sortie en 1990 du légendaire « Snappy Doo », un album de « Solo-Big Band » sur lequel le mot « pluri-instrumentaliste » prend tout son sens puisque James y joue tous les instruments du big band lui-même à l’exception de la basse et de la batterie, lui valut le titre de « Meilleur Big Band du Monde ». La même année, James Morrison apparut pour la première fois avec son propre groupe dans le cadre d’une d’une tournée européenne.
L’album « Two the Max » qui sortit en 1992 sous East-West fait intervenir le bassiste Ray Brown, le batteur Jeff Hamilton et le pianiste Benny Green, et fut enregistré durant une session en studio de 16 heures à Los Angeles. La sortie de l’album fut suivie par une tournée mondiale avec le Ray Brown Trio intitulée « Tour the Max ». Le nom de James Morrison devint alors familier à un niveau international et les critiques de jazz furent très enthousiastes quant à ses performances. Au printemps 1994, James Morrison forma son nouveau groupe appelé le « Hot Horn Happening » comprenant Jeff Clayton (sax), Rickey Woodard (sax), Mark Nightingale (tb), Brian Kellock (p), Martin Wind (b) et son frère John Morrison (dr). Le groupe ne jouait alors que des compositions de James, et un de leurs concerts au prestigieux « New Morning » à Paris fut enregistré pour donner naissance à un album édité en 1995 qui recut un excellent accueil. Avec « Hot Horn Happening », James fit le tour du monde jusqu’à la fin de l’année 1996.
En 1998, le nouveau James Morrison Quartet apparaît, avec un James toujours polyvalent puisqu’il y joue trompette, trombone, harmonica, saxophone et piano. L’une des fantaisies de James Morrison en concert est celle d’apparaître sur scène avec toute sa panoplie d’instruments et de jouer divers solos en opérant un « flying change », ce qui ne manque jamais d’épater ses acolytes. Ces dernières années James a eu plus tendance à se produire en tant que « guest » avec différents ensembles allant des big bands aux orchestres symphoniques, avec toujours autant de succès auprès du public : les « standing ovations », les bravos et les bis le suivent où qu’il aille.
Et ses hobbies font également parler de lui!
Il pilote son propre avion, préside un championnat national de rallye…Comme l’a justement souligné un journaliste australien : « Que va tenter ce talentueux pluri-instrumentaliste la prochaine fois ? Jouer du carillon dans une navette spaciale ? » - Et il n’a peut-être pas tort…